Aurélie Casseau, originaire de Désertines, travaille à Saint Martin, dans la restauration, depuis 5 ans. Elle vient de vivre le passage d'un deuxième ouragan. « Il y a deux ans, j'ai connu le passage de l'ouragan Gonzalo qui était de catégorie trois. Un grand coup de nettoyage a été suffisant pour remettre les choses en ordre. Il a fallu notamment déblayer quelques arbres qui se trouvaient en travers de la rue Avec Irma, de force 5, l'île Saint Martin a été dévastée ! », confie la jeune femme.
On s'est protégé avec des mâchettes
Par sécurité la Mayennaise a dû se réfugier chez des amis. Pendant deux heures, elle est restée avec huit autres personnes sous un matelas. 5 minutes après l'installation sous celui-ci, le toit de la maison a été arraché par l'ouragan. Puis il y a eu le passage de l'œil, un moment sans vent durant lequel le groupe s'est réfugié dans la cave de la maison, emportant rapidement avec lui quelques vivres. « Vers midi, nous sommes sortis de la maison et nous avons alors réalisé l'ampleur de la catastrophe. »
Mais le calvaire n'était pas terminé. « Sans électricité, sans alarme, sans caméra de surveillance, les pillages ont commencé car il y a de la richesse sur l'île. Des personnes y possèdent notamment des bijoux de valeur. Avec un sentiment d'abandon de la part de l'Etat français qui n'a pas anticipé la situation, contrairement aux Hollandais. Nous avons dû faire notre propre système de défense . On s'est protégé avec des machettes et des harpons, rapporte la Mayennaise. Les forces de l'ordre sont arrivées tardivement et nous avons dû partager, s'entraider, prendre soin des uns et des autres, ce qui reste un moment fort. »
Malgré le traumatisme vécu, Aurélie souhaite retourner sur son île. Elle ne retrouvera pas le restaurant dans lequel elle travaillait car celui-ci a été détruit mais une nouvelle vie va s'offrir à elle.
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