Le petit atelier de fabrication de tank à lait créé au début des années 60 à Pontmain par Michel Boittin, le père d'Eric, a bien grandi. Aujourd'hui, la Société d'études et de réalisation agricoles (Serap) est présente sur tous les continents. Après avoir créé des filiales en Inde en 2009 et au Mexique en 2015, l'entreprise gorronnaise renforce sa présence en Amérique latine par l'acquisition de Plurinox, un constructeur de refroidisseurs de lait et de cuves de process industriels (crème glacé, comestique, sang…)
« On exporte sur le marché brésilien depuis 1996. Mais en 1998, en raison de la crise, le gouvernement a mis en place une politique protectionniste en taxant à 30% les importations. Notre importateur sur place payait deux fois plus cher nos tanks. Il a mis deux ans à payer sa dernière commande. Résultat en 1998 et 2009, il ne s'est plus rien passé », détaille Eric Boittin. La direction de Serap voulait pourtant rester présent sur ce marché porteur, 5e producteur mondial de lait. Elle a proposé à un constructeur de cuves de petite contenance d'acheter par an 2 à 3 tanks grand volume (6 à 12 000 litres). « Ce partenaire fabriquait des petites contenances pour répondre à la demande du marché constitué de 800 000 petites exploitations réparties sur un territoire grand comme deux fois l'Europe. » Il n'était pas équipé pour fabriquer des grandes cuves et n'avait pas intérêt à investir dans des machines pour des produits qui n'intéresse que 1% de la filière.
Si Serap voit loin, le groupe n'en oublie pas pour autant le marché français. Entre 2016 et 2017, il a créé à Macon un atelier de process industriel destiné à l'industrie cosmétique et pharmaceutique. « C'est stratégique, Macon est proche de Lyon et du couloir de la chimie. » Le secret de Serap : être là où il faut, quand il faut.
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