Samedi, près d'une centaine de personnes se sont rendues à La Chapelle-au-Riboul puis à Evron afin de rendre hommage à Perrine Thulard, la fondatrice de la Société des filles charitables en 1682. « On a alphabétisé le Maine au 18e siècle », rapporte Sœur Anne-Marie Levalet.
Aujourd'hui, les sœurs de la Charité d'Evron poursuivent l'œuvre de Perrine. « Je retiens la qualité de l'enseignement que nous avons reçu dans cette maison et une très bonne éducation qui nous a beaucoup servi dans la vie quotidienne. Cette fondation avait un vrai rayonnement en Mayenne mais également dans les départements limitrophes de la Sarthe et de l'Orne », confie Odette Tournier, l'organisatrice de cette journée et présidente de l'association des Anciens élèves de la Maison de Perrine. « J'ai fait toutes mes humanités dans cette école et il est vrai que les élèves étaient bien tenus et obtenaient de très bons résultats. C'était un vrai tremplin pour démarrer dans la vie. Beaucoup de personnes sorties de ce collège ont embrassé de belles situations », renchérit Gisèle Veillard, originaire de Villaines-la-Juhel et une des deux premières bachelières de l'école. « J'ai connu des transitions avec notamment la création du collège agricole en 1969 jusqu'en 1993, date de fermeture de l'établissement », rapporte encore Bernadette Burson, surveillante de l'établissement pendant 27 ans. « On a perdu alors une centaine d'élèves et le village a perdu un peu de sa vie. Il y a eu un vrai contrecoup. Il a fallu retrouver des projets pour redynamiser la commune », explique David Poirrier, le maire du village.
« Cette maison a eu beaucoup d'influence »
Aujourd'hui encore, Perrine Thulard est importante pour la commune. « Notre association a organisé des conférences, des expositions jusqu'en 2005 pour faire vivre cette maison », poursuit Odette Tournier. Aujourd'hui, c'est Marie-Thérèse Aveneau, originaire de Saint-Pierre-des-Landes qui garde le lieu. « Cette maison a eu beaucoup d'influence. Les sœurs ont longtemps été au service de la commune. Elles ont tenu la cantine, ont assuré la formation religieuse. Quand j'étais interne ici, je ne pensais pas qu'un jour, je garderais cette maison. Et je vais la garder jusqu'à ce qu'il y ait un nouveau but culturel ou thérapeutique afin de prolonger le charisme de Perrine Thulard. »
Ici et là, les sœurs d'Evron continuent de marquer de leur présence les quartiers populaires. « On accueille des familles de migrants. On les aide à reprendre le dessus tout simplement. Perrine serait là, elle vivrait comme ça dans la simplicité », ajoute Sœur Marie-Thérèse Périgois, membre de l'association Cimade. Et la gardienne de la maison de conclure : « Ne laissez jamais cette demeure toute seule. Tant qu'elle est habitée, il y a encore une vie. »
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