L'ancien maître-nageur a aujourd'hui le physique d'un Luciano Pavarotti. Sa voix n'est pas aussi forte que celle du célèbre ténor, mais sa tessiture reste puissante. Loïc Réveille a passé seize ans à la tête de l'union départementale de Force ouvrière. Samedi 18 novembre, il a passé la main.
Pour Loïc Réveille, 61 ans, l'heure de la retraite a sonné. Engagé, il le sera toujours. Natif d'Argentré, il grandit dans le quartier Saint-Nicolas de Laval. Ses premiers combats revendicatifs vont débuter au lycée. En 1973, des lycéens se rapprochent de son groupe. La raison ? L'économe de leur établissement a acheté tant de compote que les élèves en mangent matin, midi et soir. « On ne voulait pas laisser passer cela. On a organisé une manifestation. 2 500 lycéens et étudiants se sont retrouvés dans les rues de Laval. Tout cela pour de la compote », lance-t-il en éclatant de rire.
Il travaillait pour FO depuis 1989
En 1976, il passe le diplôme d'Etat de maître-nageur et part comme professeur de natation sur la côte bretonne. « J'y ai appris les inégalités sociales. Ma première paie était trois fois plus importante que celle de mon père. J'ai vu des familles me donner 500 francs de pourboire, à l'époque où le Smic était de 700 francs », se souvient l'habitant de Chémeré-le-Roi.
Il décide d'adhérer à un syndicat. « Un mec de la CGT vient me voir et me dit : “Si tu viens chez nous, tu as du boulot à la sortie de la caserne”. Pour moi, c'était l'outrage ultime, trouver du boulot par piston. Je l'ai renvoyé chez lui et j'ai adhéré à Force ouvrière », énonce-t-il.
En 1977, il entre aux services de la ville de Laval. « En 1989, j'ai basculé totalement dans le syndicalisme. J'étais secrétaire adjoint de l'union départementale. » Durant ses années syndicales, en 1995, il mène le Juppéthon à Laval contre la réforme des retraites. « Plus de 5 000 personnes étaient dans les rues. » Toujours, il luttera « pour la défense des salariés, quelle que soit la couleur politique de la mairie. Un jour, un élu m'a dit que j'étais un chiraquo-trotskiste. Je l'ai pris comme un compliment ».
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