Laval. Gravity

Scientifique renommée, Ryan Stone fait sa première sortie dans l’espace. Elle est accompagnée d’un astronaute expérimenté, Matt Kowalski, qui, avec son humour, tente de la décontracter. Mais le centre de contrôle les prévient que les Russes viennent de faire exploser un de leurs satellites, provoquant un nuage de débris qui se dirige vers eux. Bientôt, leur station spatiale est violemment percutée par des débris, et ils commencent à dériver dans l’espace. Seuls…

En un long et magnifique plan-séquence, Alfonso Cuarón plante son somptueux décor : l’espace infini au sein duquel se déroule un huis clos oppressant. Car cette histoire classique d’une femme qui lutte pour survivre est un thriller haletant qui tient le spectateur en haleine pendant toute la durée du film. Avec une maîtrise extraordinaire de la caméra, le réalisateur, qui a passé plus de quatre ans à tourner et à monter son film, offre un splendide opéra visuel, dans lequel la 3D est utilisée de manière extraordinaire (attention aux débris qui foncent droit sur le spectateur !), donnant une belle profondeur de champ à cet espace à la fois d’une beauté et d’une angoisse infinies. On se laisse emporter par la force de l’histoire et la somptuosité des images. Et l’interprétation est à l’unisson, avec une impressionnante Sandra Bullock, qui trouve là son meilleur rôle, et George Clooney apportant quelques pointes d’humour bienvenues. Ce film éblouissant hante longtemps les esprits.