Antoine* est en arrêt de travail depuis déjà plus de 50 jours. « Après une soirée avec des amis, nous avons eu envie de prendre un dernier verre. Nous sommes donc sortis dans un bar de nuit de Mayenne pour finir la soirée. Un groupe nous a cherchés verbalement à l'intérieur. En sortant, ils étaient encore là. Je suis donc allé chez un ami, le temps que ça se tasse et qu'ils partent. Je suis ensuite remonté seul jusqu'à la place de Hercé. » Là, un petit groupe de jeunes attendait « peut-être l'ouverture de la boulangerie ». Ils ont alors pris Antoine à partie. « Ils m'ont dit : Tu fais moins le malin maintenant que tu es tout seul. Ils m'ont insulté, et attaqué sur mon physique. » Et puis, un coup de poing lui a été asséné. « Je suis tombé au sol. Là, ils m'ont donné des coups de pieds. »
Dès qu'il a pu, Antoine a fui. « Je me suis réfugié près de la gendarmerie mais elle était fermée. J'ai appelé un ami qui est venu me chercher. » Antoine s'en sortira avec des bleus et surtout une fracture du pouce. « Mon arrêt vient d'être prolongé jusqu'au 22 janvier et je ne suis pas sûr de pouvoir reprendre à cette date. Il faudra revoir un médecin avant. »
En témoignant sur ce qui lui est arrivé, le Mayennais veut mettre en garde les habitants de Mayenne. « Ce n'est pas la première agression dans le centre-ville. On m'en a rapporté deux autres en l'espace de deux mois et demi, place Clemenceau. » Il veut aussi interpeller sur l'absence de lumière dans les rues de la ville. « Les gens ont peur de rentrer à pied quand tout est éteint. On attend quoi pour rallumer les lumières au moins le week-end ? »
Des témoignages sur les réseaux sociaux
Ces propos sont confortés par différents témoignages, sur les réseaux sociaux... Des habitants de Mayenne, victimes de vol de caravane, imputent eux aussi ces faits à l'obscurité qui règne dans la ville.
Michel Angot, maire de Mayenne, a parfaitement connaissance de ces problèmes. « Ces bagarres de nuit, ça a toujours existé. Il y a toujours eu des jeunes qui sortent le soir pour se bagarrer. Et l'hyper-centre est toujours éclairé. » Du côté des gendarmes, l'extinction des lumières ne semble pas non plus poser problème. Interrogés sur ce point, ils affirment ne pas avoir noté de hausse des faits de délinquance depuis que les lumières ont été coupées en ville.
* Antoine est un prénom d'emprunt
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