Le transfert de Francis Coquelin a été acté en fin de semaine dernière d’Arsenal vers Valence pour la somme de 12 millions de livres sterling. Lorsqu’on évoque de gros transferts entre clubs de premières ligues européennes, on ne peut s’empêcher d’imaginer les royalties que peuvent toucher le ou les clubs formateurs de la vedette qui fait l’objet de la transaction.
La Fifa définit la période de formation d’un joueur entre ses 12 ans et ses 23 ans. Francis Coquelin a fait ses premiers dribbles à l’âge de 8 ans à l’AS Bourny, où il est resté jusqu’à 14 ans, âge auquel le Lavallois s’est fait repérer par le Stade lavallois. Le milieu de terrain a ensuite rejoint le club anglais d’Arsenal en 2008, à 17 ans.
Pas d'indemnité, mais une contribution
Si l’on décrypte bien l’article 20 du statut du joueur professionnel et des transferts de la Fifa, une indemnité de 90 000 euros par année de formation est due aux clubs formateurs, plafonnée à 10 000 euros entre 12 ans et 16 ans, par le club signataire du premier contrat professionnel du joueur et à l’occasion de chaque transfert dans un club de première catégorie. Mais cette indemnité n’est redevable que jusqu’à la 23e année du joueur. La nouvelle recrue du CF Valence est âgée de 26 ans, donc la question ne se pose plus.
En revanche, la Fifa prévoit qu’une contribution de solidarité au titre de la formation doit être versée par le nouveau club. Cette contribution est fixée à 5 % du montant du transfert. 12 millions de livres, ça fait exactement 13 488 467,29 euros. La contribution s’élèverait donc à 674 423 euros. Toujours selon les textes de la Fifa, les clubs formateurs doivent toucher 5 % de cette contribution (33 721 €) par an de de formation dans le club la 12e à la 15e année du joueur, et 10 % (67 442 €) de sa 16e à sa 23e année. D’après ce calcul, l’AS Bourny pourrait prétendre à une contribution de 67 442 euros (2 années à 5 %) et le Stade lavallois au double (2 ans à 5 % et 1 an à 10 %), Arsenal empochant le reste du pactole, soit quelque 470 000 euros en plus de la transaction proprement dite.
« Il y a dix ans, on n'avait rien touché »
Du côté de l’AS Bourny, on ne se fait pas de film. « On n’a encore rien touché et je n’y crois pas tant qu’on n’en aura pas vu la couleur, déclare Philippe Macé, le président du club amateur lavallois. Il y a dix ans, lors du transfert de Francis du Stade lavallois en Angleterre, on n’avait rien eu. Des agents suisse, allemand et espagnol nous ont contactés pour nous proposé de récupérer une compensation, mais moyennant commission probablement ». L’AS Bourny, au budget de l’ordre de 130 000 euros, a un an et demi pour faire valoir ses droits, et peut se faire épauler par les services juridiques de la FFF.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.