Emmanuel Besnier, P-dg de Lactalis, a pris une nouvelle fois la parole dans le quotidien les Echos du 1er février. Il annonce la fermeture définitive de la Tour 1 de séchage du site industriel de Craon. Ce que confirme la communication du groupe Lactalis dans un communiqué : « Nous prenons la décision de cesser l’activité de la Tour n°1. Nous faisons ce choix, difficile, en prenant toute la mesure de son impact social ».
Pourquoi cette fermeture définitive ? Emmanuel Besnier l'explique : la contamination est bien due à la présence d'une salmonelle depuis 2005. Le Groupe Lactalis indique : « Toutes nos investigations ont permis de confirmer la présence de la salmonelle dans la Tour numéro 1. Le foyer de cette contamination a été identifié au pied de cette tour. L’accident s’explique par des périodes de travaux successives à partir du début 2017, lors du démontage de cloisons et de la réfection des sols dans le bâtiment. La Salmonelle Agona a été libérée par ces travaux. Nous sommesen mesure de confirmer que la souche Salmonella Agona à l’origine de la contamination de 2017 est bien la même qu’en 2005 ».
Pourquoi les analyses sont conformes ?
De fait, dans son interview aux Echos, Emmanuel Besnier « ne peut pas exclure que des bébés aient consommé du lait contaminé entre 2005 et 2017 ». Le P-dg s'interroge alors sur la qualité des tests réalisés par un laboratoire extérieur. « Près de 16 000 analyses ont été réalisées sur les produits finis en 2017, toutes sont conformes. Nous ne savons pas l'expliquer. Nous nous attachons à comprendre pourquoi ces milliers d’analyses n’ont pu identifier la présence et la progression de la salmonelle ».
L'arrêt de la tour ne signifie en rien le retrait de Lactalis dans le marché de la nutrition infantile. « Dans les prochaines semaines, nous allons partager avec les autorités un plan de redémarrage de la Tour numéro 2 et des lignes de conditionnement. En parallèle, nous travaillons dès à présent à un projet de construction d’une nouvelle installation. »
Enfin, cet arrêt définitif de la tour de séchage ne devrait pas engendrer de licenciements. « Nous faisons ce choix avec l’engagement de tout faire pour que les salariés concernés puissent bénéficier d’une proposition de mobilité dans l’un des sept sites industriels et logistiques du groupe situés dans un rayon de 50 km. »
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