A l’angle de l’avenue Robert-Buron et du boulevard Félix-Grat, Franck Gassin installe ses fleurs sur les trottoirs. Il est le gérant de la boutique 1000 roses depuis 19 ans. Une longévité qui fait du fleuriste l’une des échoppes emblématiques du quartier de la gare. Mais depuis le mois de septembre, le chiffre d’affaires de la boutique est en baisse de 30 %. Pour le commerçant, une seule explication : « Les travaux de la gare ont perturbé la circulation. »
« Un vrai casse-tête pour les gens »
Ces derniers mois, ce secteur lavallois n’a pas été épargné par les déviations, les rues barrées, les changements de sens de circulation, sur le parvis de la gare, l’avenue du Maréchal-Leclerc, les rues des Trois-Régiments et Auguste-Beneux. « C’est un vrai casse-tête pour les gens », regrette le fleuriste. Les automobilistes n’ont semble-t-il pas l’esprit d’aventure et ont déserté l’avenue Robert-Buron. Malgré la fin de la passerelle, au mois de décembre, ils ne seraient pas revenus dans l’artère menant à la gare. Preuve en est, les places de stationnement désormais faciles à trouver dans le secteur, ce qui n’était pas le cas avant les travaux.
La baisse de son chiffre d’affaires a poussé le fleuriste à faire des choix : il a licencié deux personnes, qu’il a remplacées par des contrats à temps partiel, dont un à durée déterminée. « Mais si en juin, ma clientèle est toujours en baisse, je devrais m’en séparer », se désole Franck Gassin, qui avait déjà perdu 10 % de son chiffre d’affaires lors des travaux rue Crossardière. Celui-ci affirme qu’il n’est pas le seul commerçant de l’avenue Robert-Buron à pâtir de ces travaux. « Les seuls qui s’en sortent, ce sont les restaurants, car ils ont leurs habitués. Mais le commerce de proximité souffre. Moins de voitures veut dire moins de clients, et donc plus de commerces. On veut supprimer les voitures des centres-villes, mais ce sont nos clients. On les pousse vers l’extérieur, là où ils peuvent circuler et stationner. »
Les élus interpellés
Les commerçants de l’avenue Robert-Buron étaient présents au Jeudi citoyen sur le bilan à mi-mandat. Ils ont interpellé la municipalité à ce sujet. « Les gens ne viennent plus devant la gare, le flux n’est plus du tout le même. On demande un comptage de la circulation avant et après travaux », résume Christine Carier, du bar-tabac Le France. Le maire François Zocchetto a assuré qu’une réunion rassemblerait élus et commerçants pour tenter de résoudre le problème.
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