Laval. Pollution de deux ruisseaux à Chailland : la SNV relaxée

Le 4 juillet 2016, les gendarmes interviennent zone artisanale du Tertre à Chailland. Sur place, des engins de travaux publics sont en train de curer des fossés longeant trois sociétés. Dans les fossés, les gendarmes constatent la présence d'une boue non odorante. A quelques mètres de là, les eaux du ruisseau de la Templerie sont noirâtres et nauséabondes. Ce cours d'eau en rejoint un autre : à la jonction des deux ruisseaux, la pollution est réelle.

Parmi les trois sociétés, la société d'abattage, de découpe et de transformation de produits de la volaille Galéo, appartenant au groupe SNV-LDC. C'est elle qui a demandé à l'entreprise de travaux publics d'intervenir. Le bassin de stockage de la société a débordé et le trop plein a atteint les fossés.

Ni mesure, ni analyse

A la barre du tribunal correctionnel de Laval, ce jeudi 22 février, le représentant de la société SNV assure que son entreprise a fait le nécessaire pour régler le problème des fossés remplis et reconnaît ne pas avoir averti les services de l'Etat de la situation, comme il aurait dû le faire. « Nous avons tout mis en oeuvre pour nettoyer les fossés assez rapidement. » Après avoir effectué des tests à titre privé, il affirme également que la SNV n'est pas à l'origine de la pollution.

Les gendarmes avaient contacté l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) mais le directeur n'était pas disponible. Ni mesure, ni analyse des boues n'ont donc été effectuées pour déterminer l'origine de celles-ci. Pour preuves, le dossier contient juste des photos et les constatations des forces de l'ordre.

« J'allais requérir une dispense de peine mais la société a fait tout ce qu'elle était en mesure de faire. Je n'ai pas d'éléments contradictoires dans le dossier qui me permettrait d'établir qu'elle est à l'origine de la pollution. Je requiers donc la relaxe », déclare le subsitut du procureur Yoann Gautier. Une position également défendue par l'avocat de la SNV, maître Hervé Chauveau.

Le tribunal a entendu leur requête et prononce la relaxe de la SNV.