Comment est né le jumelage ?
Dans les années 90, une famille anglaise, les Pollicott, a acheté sa résidence d’été pour que leurs enfants puissent apprendre le français. Francis Triart, conseiller municipal à cette époque, a émis l’idée d’un jumelage avec l’Angleterre. J’étais aussi dans le conseil et professeur d’Anglais. Le maire m’a demandé de mettre en place le jumelage. Et le choix d’Hayling Island est tout simple, les Pollicott sont originaires de cette île.
Comment s’organisent les échanges ?
Une année, nous allons en Angleterre et une année, les Anglais viennent à Gorron. Les hébergements se font dans les familles. Nous avons en moyenne une quarantaine de participants de tous âges. S’il existe un noyau dur, quasi présent depuis le début, d’autres personnes viennent quand certains s’en vont.
Qu’apportent ces échanges ?
Des liens amicaux se créent. Pour moi, c’est ma deuxième famille. Plusieurs Français sont devenus amis avec des Anglais et c’est toujours un plaisir de se retrouver. Ces contacts permettent de rafraîchir la langue anglaise, c’est aussi un plaisir linguistique. Nous découvrons aussi les différences entre les deux cultures.
Y a-t-il eu une évolution des échanges au fil du temps ?
Bien sûr. Depuis quelques années, les Anglais participent à notre fête de la musique, ils tiennent aussi un stand de produits de chez eux lors du marché de Noël. Des échanges plus ponctuels ont vu le jour avec les sportifs : cyclisme, football, athlètes du Canom mais aussi avec les pompiers. Nous avons aussi emmené des jeunes l’été. L’association Vit’anim avait aussi organisé un camp en juillet. Nous avons aussi répondu aux demandes d’adolescents qui voulaient aller dans des familles pour améliorer leur anglais.
Qu’avez-vous prévu pour fêter ces 20 ans ?
37 personnes dont sept enfants vont partir à Hayling les 4, 5, 6 et 7 mai. Nous aurons droit à une balade en bateau pour découvrir le port de Portsmouth, une visite de son centre historique. Le lundi, il y aura une réception pour la remise des cadeaux des 20 ans. Le cadeau de la ville et du comité est un arbre métallique avec vingt feuilles. Le choix de l’arbre n’est pas le fruit du hasard, c’est le logo de l’extension de la salle communale de Hayling. L’arbre sera fixé sur le mur de la salle. Le ferronnier (mon mari) qui fabrique l’arbre a même prévu des accroches supplémentaires pour mettre d’autres feuilles.
Votre bilan sur ces vingt ans ?
Mon seul regret est de ne pas avoir réussi à développer les échanges entre les écoles gorronnaises et celles de Hayling. Mais j’ai bon espoir d’y arriver un jour avant de raccrocher ma veste de présidente.
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