Laval. Laval-Boston souffle ses 60 bougies

A l’origine, c’était un affrontement autour d’une petite balle jaune. Celui organisé par Francis Le Basser, maire de Laval, et Cyril Valentine, son homologue de Boston, au Royaume-Uni. Une rencontre entre tennismen en 1958 qui a débouché sur une amitié entre les deux villes. « Les deux maires se sont rendu compte que leurs deux villes étaient un peu semblables », évoque Solange Frileux. L’actuelle présidente du jumelage a repris le flambeau : en 2018, Laval et Boston célèbrent leurs 60 ans de rencontres.

Au départ, le jumelage fut sportif : après le tennis, d’autres activités sportives se sont greffées à cette amitié franco-anglaise. Pêche, cyclisme, rugby, natation, tir à l’arc, judo, badminton, tous ces clubs ont participé à la bonne marche du jumelage, comme la Lyre Saint-Tugal. Tout comme les collégiens, qui se sont investis voilà plusieurs dizaines d’années. Ainsi, l’actuelle présidente a fait son premier séjour à Boston en cinquième. « C’est Michel Raimbault, professeur d’anglais, qui avait lancé ça. Le gros avantage, c’est que l’on se voyait un mois dans l’année : quinze jours à Pâques, quinze jours fin juillet. »

L’amitié plus forte que le Brexit

Les scolaires ont disparu peu à peu. Aujourd’hui, ce sont les stagiaires du lycée Robert-Buron qui profitent de l’un des  plus vieux jumelages du monde pour se former aux techniques britanniques. La soixantaine d’adhérents du comité lavallois continuent leurs échanges, une année à Laval, une année à Boston. L’anniversaire sera célébré de part et d’autre de la Manche : à Laval, samedi 31 mars, des animations auront lieu place du 11-Novembre. Des parts du gâteau d’anniversaire seront distribuées aux passants.

« On s’aperçoit que le jumelage est vieillissant, regrette Solange Frileux. Il faut convaincre les jeunes de s’impliquer. La règle d’or, c’est  : je reçois, je suis invité. » Une règle qui a donné naissance à de grandes histoires d’amitié et même d’amour entre Lavallois et Bostoniens. Et peu importe le Brexit à venir. « Des liens très forts se sont tissés depuis 60 ans », se félicite Solange Frileux.