Mardi 13 mars, une centaine de gendarmes ont été mobilisés entre Mayenne, Oisseau et Belgeard, pour démanteler un trafic de drogues. Au cœur de ce dernier : essentiellement de l'héroïne, mais aussi de la cocaïne et du cannabis. Dans cette opération 17 personnes ont été placées en garde à vue. L'une d'elles a été remise en liberté, une autre a été hospitalisée d'office. Les quinze autres ont été jugées par le tribunal correctionnel de Laval vendredi 16 mars.
Dix personnes, âgées entre 18 et 45 ans, ont été jugées sur le mode de la comparution de reconnaissance préalable de culpabilité. Elles sont les moins impliquées du trafic, des acheteurs-revendeurs. Elles ont toutes été condamnées à des peines allant de quatre mois avec sursis à cinq mois ferme.
Trois réseaux impliqués
L'après-midi, c'est sur le mode de la comparution immédiate que cinq « gros bonnets » de ce trafic. Ce sont cinq hommes, âgés entre 23 et 40 ans, quatre Français, un Azerbaidjanais. Dans cette affaire, ce sont en fait trois réseaux, « avec des passerelles », comme l'a précisé le vice-procureur Yann Le Bris, qui ont été identifiés. Certains des prévenus trafiquent depuis plusieurs années, sont parfois eux-mêmes consommateurs. Les faits retenus se sont déroulés entre janvier 2017 et mars 2018 et concernent plusieurs kilos de drogue pour chaque prévenu, jusqu'à 35 kilos de résine de cannabis pour l'un d'entre eux.
C'est en évoquant la personne hospitalisée d'office que Yann Le Bris commence ses réquisitions. « C'est pour ceux qui, côté box, se demandent pourquoi on ose les poursuivre alors qu'ils sont dans cette liberté de vendre et de consommer des stupéfiants avec leur argent. Les hôpitaux psychiatriques sont remplis de jeunes bouffés par l'héroïne. » Les avocates de la défense évoquent les déceptions amoureuses, les soucis d'argent, les problèmes d'argent pour encourager la clémence du tribunal. Les prévenus ont été condamnés à des peines allant de quinze mois ferme à quatre ans ferme. Ils sont tous partis en détention.
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