Au bord du giratoire de la route de Tours à Laval, la carcasse est toujours là. Bientôt deux mois que le poids lourd a pris feu. Depuis l’incendie du samedi 3 février, rien n’a bougé.
Si ça traîne pour enlever l’épave, c’est à cause d’une histoire de gros sous. Normalement, lors d’un accident ou d’un sinistre, la loi impose au propriétaire de régler les frais d’enlèvement. Or, la société polonaise et son assureur se montrent relativement discrets pour régler la facture plutôt salée. « Ce n’est pas un enlèvement ordinaire. Il faut désolidariser le tracteur de la semi et les placer tour à tour sur un porte-charge, puisqu’il n’y a rien qui roule. Il faut ensuite détruire l’ensemble, car on ne peut pas le stocker en l’état. Tout cela à un coût », indique Jean-Yves Hamon, responsable du garage Dépannage automobile lavallois (Dal). Et pour lui, pas question d’intervenir sans être payé à l’avance. « Normalement, c’est à l’usager de régler ça. Sinon, c’est la collectivité qui va devoir payer », ajoute-t-il.
L'Etat va avancer l'argent
Le sinistre étant survenu sur la RN 162, route gérée par la Direction interdépartementale des routes de l’Ouest (Diro), ce serait à l’Etat de se substituer au propriétaire. C’est l’épilogue le plus probable. « Nous avons eu du mal à identifier la société, mais nous avons reçu un courrier cette semaine de la part du propriétaire. L’Etat va avancer les fonds pour enlever la carcasse et se faire payer après. La direction départementale des territoires est au courant », signale Philippe Lahondes, directeur départemental adjoint de la sécurité publique.
Si tout se passe bien, la verrue calcinée devrait disparaître du paysage d’ici deux semaines.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.