Suzanne Melot aura 92 ans le 11 août prochain. Pendant plus de 30 ans, depuis le 1er janvier 1953, elle a tenu l’épicierie à Cigné et elle a pris sa retraite le 31 mars 1962. « Je suis née à l’épicerie-café », précise la nonagénaire qui avait repris la succession de sa mère.
L’épicerie était installée à l’angle de la rue qui va vers Céaucé et Melleray. Il fallait gravir quelques marches pour y accéder et la cave recelant les grosses provisions, les stocks de boissons et de fruits, se situait sous le magasin.
Ouvert même le dimanche
« Le commerce marchait à bloc, reconnaît Suzanne Melot. Je vendais de tout. » Plusieurs grossistes passaient lui proposer des marchandises. « Je passais commande pour une livraison ultérieure. C’était assez réglo. » Elle connaissait bien sa clientèle et commandait en conséquence. « Si j’achetais tel produit, j’étais sûre de le vendre à telle personne. »
A son époque « il y avait de l’argent, on consommait », assure la vieille dame. « C’était toujours des choses utiles. »
L’épicerie était ouverte tous les jours, même le dimanche. Elle était ouverte le jour de la fête communale le 11 septembre, lors des concours de pêche et surtout au retour des matches de football. « C’était une grande chance d’avoir les footballeurs. Ils allaient acheter deux ou trois bols de rillettes à la boucherie, du pain à la boulangerie puis tout le monde venait casser la croûte au café. Il y en avait plein le café. C’était sympa. »
Un petit business qui marchait coûte que coûte. « Je faisais des tournées en campagne pour vendre les marchandises et le pain, se remémore-t-elle. C’était pas notre habitude de prendre des vacances. On en a pris quand on a été en retraite. »
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