Avant de quitter le devant de la scène, il est rare qu’un artiste livre un ultime chef-d’œuvre, en guise de testament. C’est pourtant ce qu’a fait le grand cinéaste japonais Hayao Miyazaki.
Il a toujours rêvé d’avions, mais sa vue défaillante l’a empêché de devenir pilote. Aussi Jirô Horikoshi (1903-1982) deviendra-t-il ingénieur aéronautique et dessinera-t-il des avions.
Dès les premières images, le spectateur est plongé dans le monde magique des films d’animation de Miyazaki, avec ses dessins superbes, aux couleurs chatoyantes, ses personnages très vivants et ses paysages parfaitement dessinés. « Le vent se lève, il faut tenter de vivre », a écrit Paul Valéry. Cette phrase, mise en exergue du film, illustre bien son thème. Car le vent tient une place importante dans cette histoire et donne lieu à quelques-unes des plus belles scènes du film. Mais le ciel (et les avions qui l’envahissent, que ce soit de manière ludique ou tragique) est l’autre personnage majeur de ce film enchanteur. Les personnages sont si réalistes que l’on a parfois l’impression qu’il s’agit de comédiens. C’est dire si cette histoire, inspirée de la vie d’un personnage célèbre au Japon (il a mis au point le célèbre avion Zero !), allie avec finesse moments d’émotion et d’émerveillement. Et les reconstitutions du séisme de 1923, de la Grande Dépression et des cieux remplis d’avions sont splendides.
On retrouve les thèmes chers à Miyazaki dans ce beau film, tel l’amour de la nature (et la nécessité de la préserver), le respect des anciens, l’amitié et le pacifisme. Mais on y trouve également des éléments plus autobiographiques, comme l’amour des avions et le drame de la tuberculose, qui a emporté la mère du cinéaste.
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