Laval. Mayenne : la Préfecture retire son agrément à l'entreprise Thiol

La charcuterie industrielle Thiol, basée à Mayenne, n'a plus d'agrément sanitaire. C'est désormais officiel. La Préfecture de la Mayenne vient de rendre publique sa décision.

« Dans le cadre de la procédure contradictoire mise en œuvre au cours de la semaine écoulée, l'entreprise a déposé le 27 avril un dossier d'agrément auprès de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, NDLR). L'examen de ce document a mis en évidence son caractère incomplet ne permettant pas de conclure à une maîtrise satisfaisante des risques, justifie la Préfecture dans un communiqué. Par ailleurs, aucun élément n'a été transmis permettant de vérifier la mise en conformité des produits en ce qui concerne la composition et l'étiquetage. »

Aucune communication officielle de Georges Thiol

Qu'est-ce-que cela implique pour les salariés ? C'est encore trop tôt pour le dire. « Une nouvelle demande d'agrément peut toujours être présentée par l'entreprise à tout moment auprès de la DDCSPP, en tenant compte des observations émises sur les documents produits par la société le 27 avril et en communiquant toutes les réponses attendues », précise encore la Préfecture.

Selon nos informations, aucune communication officielle n'a été faite par Georges Thiol auprès des salariés.

Le préfet regrette l'attitude du dirigeant

« Le préfet de la Mayenne regrette à nouveau que le dirigeant de l'entreprise Thiol s'obstine à ne pas répondre aux exigences de la réglementation en vigueur, mettant en péril la réputation et l'avenir de la société. Le préfet renouvelle la disponibilité des services de l'Etat pour accompagner l'entreprise dans une démarche de conformité et dans le redémarrage rapide de son activité. »

Pour rappel, le retrait de l'agrément sanitaire à l'entreprise Thiol intervient après plusieurs mises en demeure des services de l'Etat. La première est intervenue en juillet 2016. La dernière était la suspension de l'agrément en janvier 2018. L'Etat a notamment constaté des dysfonctionnements répétés dans les procédures de traçabilité et de fabrication.