« Il y a un an, on ne rigolait pas. On se demandait comment on allait s’en sortir. » A La Cueillette du Verger à Entrammes, la fin avril s’était révélée difficile. Alors que le soleil et la chaleur s’étaient invités dès le début du printemps en 2017, le gel avait fait un retour imprévu. « Dans la nuit du 27 avril, le thermomètre est descendu à -5° », se rappelle Tanguy Duverger, le propriétaire des lieux.
Le coup de froid avait fait de gros dégâts sur les pommes, cerises et coings, dont la pousse était bien partie. « Plus le fruit est gros et rempli d’eau, plus il est sensible », rapporte l’arboriculteur. Résultat des courses, quand la pomme n’était pas bonne à jeter, elle présentait souvent un aspect difforme. « Sur la plupart, on retrouvait l’anneau du gel, une sorte de cicatrice sur le fruit qui représente les cellules brûlées par le froid », décrit Tanguy Duverger.
« En 30 ans, je n'avais connu ça »
Pourtant bonne à la consommation, la production a été refusée par les grandes surfaces. « Une partie déclassée a été vendue à l’industrie contre environ 150 € la tonne (NDLR : normalement, la tonne est vendue 1 100 €). Ça a juste payé les frais de cueillette », se souvient le responsable. Tous fruits confondus, Tanguy Duverger estime ne pas avoir pu valoriser « 50 % » de sa récolte. « Cela fait 30 ans que je suis installé, je n’avais jamais connu ça », ajoute-t-il.
Et contrairement à l’agriculture, l’arboriculture est beaucoup moins protégée en cas de sinistre. « Il n’existe aucune assurance contre le gel », rapporte l’exploitant.
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