Aux lendemains du retrait de l’agrément par la Préfecture, l’avenir des 73 salariés de la charcuterie industrielle Thiol de Mayenne ne s’éclaircit toujours pas. Tout est entre les mains de leur patron, Georges Thiol, à qui une vingtaine de salariés sont allés demander des comptes.
Mais la réponse les a laissés perplexes. « Pour lui, ça va continuer, explique un salarié. Il dit qu’il a envoyé un dossier et donc que c’est bon. » Georges Thiol demande ainsi à ses salariés de continuer à venir au travail.
« On ne peut pas rester à ne pas travailler ! »
Sauf que le retrait de l’agrément interdit à l’entreprise de produire, ce qui était déjà le cas avec la suspension de l’agrément. Le travail ne peut donc pas reprendre. Et cela met les nerfs des salariés à rude épreuve. « On vivait avec cette date butoir (la fin des trois mois de suspension de l’agrément, NDLR). Maintenant, ça va être encore plus dur. On ne peut pas rester à ne pas travailler ! », s’énervent plusieurs salariés.
Trois mois déjà qu’ils jouent aux cartes, regardent des films sur leur ordinateur... « C’est dommage car c’est une société saine avec des compétences, des savoir-faire. Il y avait encore matière à faire mieux », regrettent des salariés, retenus par la lenteur des procédures pour entamer une action devant un tribunal.
Une enquête ouverte par le parquet
Le mal-être va grandissant. Pour preuve, une enquête vient d’être ouverte par le parquet pour harcèlement au travail, à la suite des signalements de salariés.
Et si certains en arrivent à être tentés de démissionner, ce serait en abandonnant tous les droits liés à leur ancienneté. Or, la majorité des employés de la charcuterie Thiol y travaillent en moyenne depuis une vingtaine d’années.
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