Laval. On ne passe plus !

« Nous allons insécuriser Laval et ses environs... pour les malfaiteurs ! », explique avec humour le directeur départemental de la sécurtié publique, Thierry Legris. A ses côtés, le colonel de gendarmerie Charles Dudognon acquiesce. Mercredi 12 février, gendarmes et policiers quadrillaient chaque point d'entrée et de sortie de Laval. Au total, 70 hommes étaient mobilisés pour une opération qui sera réitérée. Objectif principal: lutter contre les cambriolages, en hausse préoccupante sur le territoire. « Le contrôle est systématique. Nous arrêtons un véhicule, opérons un contrôle d'identité de l'automobiliste et l'invitons à ouvrir son coffre. Nous en profitons pour dépister l'alcoolémie. Si tout va bien, la route peut être reprise », explique le colonel.     En deux heures, un bon millier de véhicules aura traversé Laval. Presqu'un tiers aura été contrôlé par les forces de l'ordre. « Nous voulons mettre fin aux cambriolages, mais ces opérations communes permettent aussi de faire de la “police de la route”, d'immobiliser des véhicules dangereux, de lutter contre les trafics de drogue, voire même de mettre la mains sur des conducteurs ayant des paiements d'amende en retard », rappelle le commissaire Legris, qui souhaite « mettre du bleu sur les routes ». Pour lui « la présence militaire ou policière rassure ceux qui n'ont rien à se reprocher et inquiète les autres. » « Nous ne souhaitons pas assiéger Laval, mais tenons à montrer que quand nous nous associons, il est impossible de passer au travers des mailles du filet », corrobore le colonel Dudognon. Aucun malfrat n'a été arrêté mercredi dernier sur les routes.     Mais ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle.     


Julien Moreau