De film en film, l'animation traditionnelle rivalise sans peine avec l'animation numérique.
Un vieil homme raconte une histoire aux enfants qui l’entourent : celle de l'amitié entre Maki, un enfant de dix ans, et Zarafa, une girafe orpheline.
L’originalité de ce film d'animation français réside dans l’association d’un réalisateur de films, Rémi Bezançon, avec un réalisateur qui vient de l’animation, Jean-Christophe Lie. Dans cette histoire vraie (légèrement remaniée pour les besoins du film) d’une girafe qui voyage du Soudan à Paris pour être présentée au roi de France, l’humour se fait plutôt rare, et les personnages deviennent plus posés. La grande force du périple de Zarafa vient de son trait épuré et de la grande beauté de ses paysages qui sont, du désert aux Alpes, admirablement rendus. Un trait qui renvoie à la fois à Sylvain Chomet et à Michel Ocelot. Le défi était de tourner au format Scope, ce qui s’avère difficile quand le personnage principal se définit essentiellement par des lignes verticales, donc difficilement intégrable à un format spécifiquement horizontal. Un véritable tour de force qui mérite d’être salué. Mais le film agace dès qu’il tente de dépeindre le roi Charles X et sa cour, de la façon la plus ridicule et caricaturale possible. Imparfait, beau, irritant, dépaysant, Zarafa est tout cela à la fois, un voyage coloré qui s’achève d’ailleurs par une jolie pirouette.
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