Adossé à l’ancienne voie de chemin de fer, caché derrière d’épais murs de pierre, un endroit méconnu et saisissant se dresse au sein du centre hospitalier : le cimetière de l’hôpital psychiatrique, né de l’ancien asile départemental de la Roche-Gandon.
A l’intérieur de l’espace probablement créé en 1818, des croix en béton plantées au milieu de l’herbe jaunie par le soleil. Certaines sont cassées, d’autres couchées. Des stèles en granit sont alignées dans la partie la plus récente de ce site à la forme de trapèze. Dessus, la plupart des noms sont effacés. A l’entrée, la porte blanche rouillée dégondée s’appuie sur le mur. C’est ici que reposent les « schizophrènes, déments, débiles profonds » selon les termes médicaux à l’époque. « Ces personnes étaient enterrées ici car les familles ne réclamaient pas les corps ou ne pouvaient pas payer les pompes funèbres », souligne Jean-Pierre Duflot, médecin-chef de service du centre hospitalier spécialisé entre 1961 et 1995 . « Souvent, quand on avait quelqu’un de fou dans sa famille, on se cachait de le dire », renchérit Nicole Creusier, présidente de l’association Patrimoine du Pays de Mayenne.
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