La chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays de la Loire, le 30 août, a radié de la profession un médecin généraliste de Changé. L’an dernier, ce praticien était condamné pour « agressions sexuelles » sur trois de ses patientes au sein de son ancien cabinet médical. Ce docteur - qui vit à présent à Cherbourg - avait commis des « gestes à connotation sexuelle » en mars 2014 sur une habitante de Saint-Jean-sur-Mayenne.
Pour ces faits, mais aussi d’autres commis sur deux autres patientes, ce généraliste avait été condamné en octobre 2017 à un an de prison ferme et deux autres avec sursis par le tribunal correctionnel de Laval. Une « interdiction définitive d’exercer une activité médicale » avait également été prononcée par les juges. La patiente a assuré que le médecin ne lui avait « pas expliqué pourquoi il procédait à des massages sur son corps avec une huile ». Son auscultation avait eu lieu « sans qu’elle ne positionne ses pieds dans les étriers », ni que le médecin « ne s’équipe d’un doigtier », faisait observer son avocat.
Une explication « peu crédible »
Le généraliste avait répliqué qu’il avait utilisé de l’huile d’arnica « pour lever les contractures » de sa patiente et qu’il lui avait demandé de retirer son soutien-gorge « pour éviter de le salir ». Cette explication est « peu crédible » pour la chambre disciplinaire, « eu égard à l’absence de douleurs dorsales » de la patiente et de « qualification reconnue au médecin en thérapie manuelle ».
« Il n’a ni effectué de prélèvement lors de l’examen, ni relevé la température de la patiente, alors que ces éléments étaient utiles pour compléter le diagnostic », fait observer la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays de la Loire. « Le déroulement de la consultation ne correspond pas aux pratiques médicales d’un médecin généraliste », ajoute la chambre disciplinaire. « Les circonstances que le médecin n’ait pas demandé le règlement de la consultation et qu’il lui ait remis une ordonnance libellée au nom d’une autre patiente sont susceptibles de révéler un état de trouble », ajoute-t-elle. « En revanche, la version des faits de la patiente n’a pas varié et n’est empreinte d’aucune contradiction. »
G.F.
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