Laval. Couleur café à Laval : nouvelle fermeture administrative

« Quel bonheur, nous sommes en vacances ! On peut ouvrir les fenêtres et ne rien entendre. Deux mois et demi sans décibel ! » Ces deux Lavalloises vivent à quelques pas du Couleur café. Depuis leur emménagement, elles subissent le tapage nocturne provoqué par le bar-restaurant de la place Hardy-de-Lévaré. Mais en ce moment, l’établissement est fermé. Une fermeture provoquée par une décision préfectorale.

Après les vacances, la fermeture

La préfecture avait déjà pris pareille décision fin 2017. Le bar-restaurant avait alors été fermé quinze jours. Cette fois, c’est deux mois. A la prochaine incartade, la fermeture devrait être définitive.

Début août, les gérants étaient en vacances. « Ils ont rouvert le 17, ils ont fait la fiesta toute la nuit et, le lendemain, ils étaient fermés », témoignent les deux voisines. Ces derniers mois, elles ont porté plainte à multiples reprises pour tapage nocturne. Tout comme deux autres riverains qui n’en peuvent plus des nuits agitées du côté du Couleur café. « Le bar est ouvert toute la nuit. Ce sont des bagarres, des hurlements. Les clients urinent sur notre porte, ils reprennent leur voiture saouls, c’est dangereux. Depuis qu’ils sont fermés, la rue est plus propre, il y a moins de cochonneries. »

Des soirées jusqu’à cinq heures

Le bar devrait garder rideau baissé pendant plusieurs semaines. « Nos décisions vont crescendo, confirment les services préfectoraux. La première fermeture avait été courte, celle-là est donc plus longue. » Ce sont effectivement les heures de fermeture trop tardives et le tapage nocturne, « après l’heure de fermeture », qui ont justifié le choix préfectoral. Le Couleur café doit en effet fermer ses portes à une heure du matin. Selon les riverains, les soirées durent souvent jusqu’à cinq heures, voire davantage.

Réouverture mi-octobre

L’arrêté ayant pris effet mi-août,  le Couleur café devrait rouvrir mi-octobre. « On appréhende, reprennent les riveraines. On croise les doigts pour que le patron ait compris. S’il était correct, son bar ne dérangerait personne. »