Un centre médical de proximité réunissant médecins généralistes retraités et étudiants : c’est l’initiative unique en France, lancée à Laval, dans le quartier d’Hilard, le 15 juin 2017. Le centre Henri-Dunant avait été ouvert pour répondre au manque de praticiens à Laval et accueillir les patients sans médecin traitant. L’entreprise avait bénéficié d’une large couverture dans les médias nationaux.
Un peu plus d’un an après l’ouverture, vient l’heure du premier bilan. Pour le docteur Dima, président du Conseil de l’Ordre, « l’expérience est positive. Le centre fonctionne bien, nous avons trouvé une réponse pour un tas de gens. Surtout pour une patientèle socialement un peu défavorisée. C’est elle qui a le plus de mal à trouver des médecins traitants. Pendant longtemps, les gens ont appelé le Conseil de l’Ordre pour avoir des solutions. Maintenant, on en a une ».
Une douzaine de médecins
Situé dans la rue Marcel-Cerdan, le centre a pu ouvrir grâce au concours de nombreux partenaires, collectivités, agences médicales, organismes sociaux. « Tout le monde a joué le jeu. Même les médecins qui ont accepté d’être payés en fonction de la trésorerie pour arriver à l’objectif qui était prévu. Financièrement, ça s’équilibre. »
Une douzaine de médecins retraités animent le centre Henri-Dunant. « Cela leur permet de garder une petite activité, ils choisissent quand ils travaillent. Ils font ça avec dynamisme et sans pression. » Quant aux internes, « ils trouvent ça très sympa. Ils ont un maître de stage très disponible. On a bon espoir que certains restent en Mayenne. Le premier interne fait sa thèse sur cette expérience de Dunant ».
Un prix remis au Sénat
Pour l’instant, l’endroit, même s’il est fréquenté, n’est pas saturé. « On peut encore absorber un peu de patients. Le seul point négatif, ce sont les rendez-vous non honorés. Si les gens prévenaient qu’ils ne peuvent pas venir à leur rendez-vous, cela permettrait d’accueillir d’autres personnes. C’est un service qu’il faut bien utiliser. C’est un cabinet médical comme un autre, qui assure le suivi des malades. »
Le docteur Dima voit sereinement l’avenir du centre. « Le nombre de médecins va monter petit à petit et si nous sommes suffisamment nombreux, nous pourront donner des coups de main dans d’autres coins du département. » L’initiative a même reçu le prix Territoria, en juin dernier, remis au Sénat. De nombreux conseils de l’ordre ont également joint la Mayenne pour en savoir plus sur le centre médical de proximité, « pour savoir comment ça fonctionnait ».
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