Boucles d’oreilles, gilet sur le dos, Florence (*) garde le sourire. La vie ne lui a pourtant pas fait de cadeaux. « En 2013, mon mari est décédé. La galère a débuté », assure-t-elle. Souffrant d’une hernie discale, elle ne peut pas travailler. Ses revenus baissent « mais pas les factures ». Cette femme de 60 ans doit vivre avec 815 euros par mois.
« Après le 10 du mois, il ne me reste quasi rien. Après avoir payé mes factures, je dois vivre avec 1,5 euro par jour », indique-t-elle. L’équation est impossible. Heureusement, elle est entourée de ses sept enfants. « Je mange chez eux. Ils m’offrent des vêtements. Mais ce n’est pas normal, ce n’est pas une vie. Je ne peux même pas acheter de bonbons pour mes petits-enfants, pleure-t-elle, à chaudes larmes. De toute façon, sans mes enfants, je ne serais plus là ».
11,8 % de taux de pauvreté en Mayenne
Florence a connu le Secours populaire en tant que bénévole. « Lorsque mon mari est tombé malade, il ne pouvait plus travailler. On lui a conseillé de faire du bénévolat. Il a commencé au Secours populaire. Je l’ai accompagné », rappelle-t-elle. Elle ne s'imaginait pas passer de l’autre côté de la barrière et devenir bénéficiaire. « On bascule très rapidement. Je continue le bénévolat dans le tri des vêtements. Ici, je trouve une écoute. ça fait du bien de parler, de rire », précise-t-elle. Au Secours populaire, elle peut aussi faire ses courses tous les quinze jours. « ça pousse plus loin ».
A Laval, le taux de pauvreté atteint les 18,3 % selon les derniers chiffres de l’Insee. Près d’un habitant sur cinq ans vit sous le seuil de pauvreté. En 2015, ce taux était de 11,8 % dans l’ensemble du département. Comme Florence, ils sont nombreux a attendre de sortir de cette situation difficile. Les grandes annonces du plan pauvreté d’Emmanuel Macron, la semaine dernière, Florence n’y croit pas trop. « Je ne suis pas confiante. Entre ce qui est dit, et ce qui est fait, ça balance toujours. »
(*) Prénom d’emprunt
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