Après avoir été salariée à la Maison de la presse de la place de la Trémoille, Marie Boisgontier est arrivée à la librairie, il y a 30 ans. Lorsque Suzanne Bussy a voulu prendre sa retraite en 1998, Marie a repris l’affaire avec Simon Roguet, tout jeune libraire qui venait de terminer son stage. Sept clients avaient alors mis la main au portefeuille pour conserver leur librairie. Après vingt ans à la tête de M’Lire, Marie passe à son tour le relais. Delphine et Guillaume, salariés de la libraire, vont retrouver Simon au capital de la SARL. Ils seront prochainement rejoints par un libraire manceau, et aidés par six clients-actionnaires. « Nous sommes fiers de reprendre et de poursuivre l’héritage que nous laisse Marie », confie Simon.
« Choisir les livres qu'on vend »
L’héritage en question, c’est une librairie de quartier qui est aussi une librairie indépendante. Indépendance à laquelle sont particulièrement attachés les propriétaires de M’Lire et beaucoup de leurs clients. « Dans une librairie indépendante, on peut commander des livres qu’on aime et qu’on choisit, sans objectifs de volumes, explique Marie. On peut diffuser des petits éditeurs, souvent eux aussi indépendants, on peut défendre des genres plus confidentiels comme la poésie, et on peut aussi choisir de ne pas avoir certains livres. J’aime être libre de mes idées et de mes pensées. » Ce concept sera fortement défendu par les repreneurs de la librairie, qui vont réaménager les lieux l’année prochaine pour développer le fonds sciences humaines.
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