Laval. Drame de la solitude à Laval : les acteurs sociaux attentifs

Mercredi 26 septembre, un homme a été retrouvé mort dans un logement social du quartier de la Perdrière. Âgé de 48 ans, en surpoids et sans travail, il aurait été victime d’un malaise aux toilettes. Le lendemain, l’autopsie de ce Lavallois révélait qu’il était décédé depuis une dizaine de jours. C’est un homme chargé d’entretenir la chaudière du logement qui a retrouvé le défunt.

Quelques relations avec les voisins

Dans l’immeuble où vivait le quadragénaire, une seule des quinze boîtes aux lettres comporte deux noms. « Je ne le connaissais pas, j’ai dû le voir une fois ou deux, témoigne l’un des voisins de la victime. Je crois qu’il avait des problèmes de santé. » Ce même voisin confie que l’homme avait noué des relations avec quelques habitants de l’immeuble. Quelques mètres plus loin, un promeneur habitué du quartier indique ne pas avoir entendu parler de la récente et macabre découverte.

Visites de gardiens

Ce drame n’est pas équivalent à celui de février 2017. Dans un logement privé de la rue de la Paix, un homme y avait été retrouvé  un an après sa mort. Mais les faits qui se sont déroulés la semaine passée interrogent sur les drames de la solitude dont sont victimes certaines personnes esseulées, retrouvées plusieurs jours voire plusieurs semaines après leur décès. Pour les éviter, les acteurs sociaux lavallois, comme le CCAS, qui tient un registre des personnes isolées, les assistantes sociales ou les agents du département, restent attentifs.

C’est également le cas des bailleurs sociaux, comme Méduane Habitat. « Nous avons des gens qui sont seuls, confie Dominique Duret, directeur. Nous sommes très attentifs à la santé de nos locataires. Nous essayons d’effectuer des contrôles des logements par nos gardiens ou nos techniciens. Il y en a qui ne répondent pas malgré tout. Certains locataires sont également sous tutelle ou sous curatelle. Mais c’est une thématique difficile car il ne faut pas empiéter sur la vie privée des gens. Et qui dit paupérisation des populations ne veut pas forcément dire isolement social. »

Plus d'informations dans Le Courrier de la Mayenne du 4 octobre.

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